samedi 21 juillet 2012

Fleur... Pouah-Tout!!!

Il y a deux semaines, je trouve à "Total Wine" (magasin de vins et autres remontants s’étalant sur plus d'un hectare, si typique de la démesure américaine) un vin dont le prix  attire d'abord mon attention : 5.99 $ ! Donné pour un vin Français. Ensuite le nom charmant auquel on ne saurait résister : "La Fleur Poitou"... Ce n'est pas tout. Le vignoble : Lussac-Saint-Emilion et millésime 2009, une grande année. Je veux tout de suite en acheter un carton voire deux ! Mais, prudent je me dit que je devrais d'abord le goûter et je ressors du magasin avec une seule bouteille.
Samedi dernier, nous sommes invités chez une amie francophile pour fêter le 14 juillet, l'occasion parfaite pour ouvrir cette superbe bouteille ! Elle sort ces plus beaux verres et donc, tout fier de moi, je débouche. On fait ça dans les règles de l'art : vas-y que je te renifle le bouchon, vas-y que je te colle le nez dans le verre, vas-y que je te fais tourner le vin dans le verre, vas-y que je t'examine la robe...
Hé bien malgré toutes nos simagrées nous arrivons tous (à part l’imbécile heureux de service) à la conclusion que le vin est DÉ-GUEU-LASSE!  Lourd, épais, capiteux, trop alcoolisé... en fait toute la subtilité d'un vin californien. Et pour cause : 90% merlot et 10% cabernet-sauvignon. Le bordelais, comme le reste du pays, au lieu d'affirmer son identité baisse la culotte devant les pressions anglo-saxonnes...
Que l'on ne me fasse pas un procès d'intention. Je n'ai rien contre les influences étrangères, au contraire (par exemple, on doit aux Sarrasins nos délicieux fromages de chèvre) mais que se soit dans le bon sens !!! Pas pour s'aligner sur le plus bas dénominateur commun.

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